Les techniques de retournement temporel pour les systèmes de communications numériques
Maryline Hélard, Laboratoire IETR - Insa de Rennes
Résumé :
Transmettre des débits toujours plus élevés dans des bandes de fréquences non extensibles, est l’un des challenges que relève et que continue de relever les communications numériques depuis maintenant 3 décennies. La capacité des systèmes numériques, qui permet d’exprimer le nombre maximum de bits (0 ou 1) que l’on peut transmettre par seconde et par Hertz, fut définie théoriquement par Claude Shannon en 1948. Nombre de systèmes évolués, tels les systèmes multi-antennes MIMO, le codage de canal, des récepteurs évolués… ont permis et vont chercher à approcher au plus près cette capacité. L’optimisation de ces systèmes s’est jusqu’à maintenant principalement effectuée en recherchant un compromis entre la puissance émise, les débits, les performances et la complexité des systèmes. Plus récemment, une démarche globale de réduction de la consommation énergétique a fait son apparition dans le domaine des communications numériques dites « vertes », menant à la recherche de nouveaux systèmes pouvant fonctionner à très bas rapport signal à bruit. Le retournement temporel, initialement utilisée en acoustique, puis pour des applications médicales fait partie des techniques potentielles pour répondre à ces nouveaux critères en communication grâce notamment à ses propriétés de focalisation spatiale et temporelle.
Après une description générale du principe de retournement temporel, l’exposé permettra de montrer comment et pourquoi ce principe peut s’appliquer aux communications numériques dans un système multi-antennes. Une comparaison avec d’autres schémas plus classiques sera également présentée.